Puits / Forage

Il est important de comprendre la différence entre un puits et un forage.

Puits :

  • Le creusement d’un puits se fait par un puisatier. Il faut que le diamètre du puits soit assez large pour permettre la descente et le travail du puisatier.
  • les puits, creusés uniquement à la main, ne dépassent pas une profondeur de 25 à 30 mètres.

Forage :

  • Un forage est constitué d’un long tube enfoncé dans le sol grâce au travail d’une tarière ou d’un trépan. L’homme n’y pénètre pas. Le tube peut donc être étroit.
  • un forage manuel peut aller jusqu’à 60 mètres de profondeur.
  • un forage mécanique peut s’enfoncer beaucoup plus profondément.

Si la nappe phréatique se situe à moins de 25 mètres de profondeur, il est possible de creuser un puits. Si par contre, il faut descendre plus profondément pour trouver l’eau, c’est la technique du forage qui doit être utilisée, car elle est alors moins risquée et moins coûteuse.

Un bon puits est capable, en général, de procurer un débit d’eau supérieur à celui que l’on obtient au même endroit par un forage. Les puits peuvent donner de 500 à 5.000 litres d’eau à l’heure, les forages de 600 à 2.000 litres.

La qualité de l’eau puisée est très différente dans les deux cas. L’eau des puits est souvent de moindre qualité, pour la consommation humaine, que l’eau des forages qui est plus saine. Cela s’explique par deux types de raisons. La première est que l’eau des puits est moins filtrée que l’eau des forages : les puits étant généralement moins profonds, le trajet effectué dans le sol par l’eau qui les alimente est moins long que dans le cas des forages ; or, c’est le passage de l’eau dans les interstices du sol sableux ou limoneux qui la débarrasse de ses impuretés et en particulier des microbes générateurs de maladies.

La deuxième raison expliquant la moindre qualité de l’eau de puits est que celle-ci est plus facilement polluée par tout ce qui vient de la surface du sol. Il peut y avoir des écoulements d’eau sale, d’urine ou d’excréments animaux, des animaux peuvent crever dans le puits, les puisettes ou seaux qu’on y envoie peuvent être sales, etc. Même un puits bien protégé par son couvercle peut être pollué. La pollution est par contre plus difficile dans le cas des forages, surtout lorsqu’ils sont exploités par des pompes.Mais la réalisation du forage (ou de point d’eau exploitant l’eau souterraine) y est extrêmement compliquée selon l’expérience de la société de forage BushProof. Actuellement, les solutions adoptées dans le Sud sont le développement de systèmes de captage des eaux pluviales et le transfert de bassin versant. Il y a toujours des forages en cours, mais très peu de résultats.Le choix du site dépendra ainsi de notre visite à Madagascar.

Nous envisageons en outre l’exploitation d’une nappe du côté d’Antanimora (70 m de profondeur et déjà exploitée pour des transferts d’eau vers d’autres centres). Une autre est considérée comme exploitable du côté d’Ambovombe (150 m), mais des essais ont montré une eau minéralisée voire salée.Par ailleurs, une dizaine de forages sont exploités à Ambovombe, mais l’eau a changé de qualité au fil de l’exploitation (2 ans) et est actuellement fortement minéralisée.Le type de puits dépend de la nature du sol et peut varier entre 10 et 50 mètres. Il est donc indispensable de faire prospecter le sol par un bureau d’étude hydrogéologique pour en définir exactement la profondeur, le débit possible et ainsi le coût du projet.Pour une pompe manuelle (type India Mark) nous comptons 250 utilisateurs. C’est un standard international. Un forage peut suffire pour un village. Si le débit disponible est important, il est aussi possible de faire de l’irrigation de cultures.Suite à l’étude technique, nous choisirons entre un forage manuel avec pompe ou un forage mécanique sans pompe.Nous disposons actuellement des devis de la société BushProof pour la réalisation du forage. www.bushproof.comLes étapes importantes de la construction de notre puits sont :

  • Implantation géophysique : localiser et identifier avec exactitude la nappe phréatique. Cette étape est très importante. Coût de l’opération : environ 2 000 CHF.
  • Le forage consiste à perforer le sol à l’aide d’une machine pour atteindre la nappe phréatique identifiée lors de l’implantation géophysique, à placer un tuyau pour ramener l’eau à la surface et à pomper jusqu’à la pose de la pompe. Cette étape est la plus onéreuse, elle varie entre 5 000 CHF pour un forage manuel et 15 000 CHF pour un forage mécanique.
  • Le placement de la pompe manuelle sert à ramener l’eau pour un coût de 1 000 CHF.

Pour concrétiser notre projet, nous envisageons la somme maximum de 20 000 CHF. Si la totalité de la somme n’est pas utilisée, nous l’emploierons pour construire un autre puits.Cela représente un investissement de 40 CHF pour qu’un habitant puisse accéder à l’eau (en prenant aussi en compte la maintenance du site). Ainsi, en versant 40 CHF à notre association, vous garantissez l’accès à l’eau à un habitant. (Le terme de « à vie » convient seulement si la nappe phréatique ne disparaît pas ou ne devient pas fortement minéralisée ou salée. De plus cela dépend du type de forage, manuel ou mécanique).

Nous irons directement sur place prendre contact avec les personnes locales pour apporter notre aide. Nous souhaitons être les interlocuteurs directs de la population pour notre projet.